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Qui a eu l'idée de jalonner.

QUI A EU L’IDÉE DE JALONNER

LA  «  VOIE SACRÉE  »

DE BORNES ORIGINALES ?

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Texte inédit déposé

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 Tout comme je suis certain que Maurice BARRÈS n’a jamais dénommé cette route

Bar-le-Duc-Moulin-Brûlé/Verdun « Voie Sacrée ».

 Il en est de même pour cette dénomination officielle. On la doit à Pol CHEVALIER ; malheureusement illustre inconnu et pourtant, il fut :

 - Conseiller Général de 1902 à 1935 et Sénateur,

- Maire de la ville de Bar-le-Duc de 1919 à 1921,

- Président Fondateur du Syndicat d’Initiative de Bar-le-Duc de 1911 à 1934.

 Après la guerre, dans tous les départements dévastés, se tiennent les Etats Généraux. Dans la Meuse, au cours de cette assemblée générale qui s’est tenue à VERDUN, Pol CHEVALIER, Conseiller Général, formule le vœu que la route Bar-le-Duc/Verdun soit dénommée « Voie Sacrée ».

 Le Conseil Général accepte cette idée et prend la décision suivante :

 « Dénommer la route Bar-le-Duc-Verdun « Voie Sacrée » et de porter cette nouvelle appellation sur les bornes, poteaux indicateurs, plaques, pièces diverses se référant à cette route ».

 A la suite de la délibération du Conseil Général, le Ministre des Travaux Publics prescrit l’établissement d’un avant-projet de classement de la « Voie Sacrée » de Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé dans le réseau national.

 C’est le Conseil Général de la Meuse qui a délibérément oublié quinze kilomètres (Sommelonne/Baudonvilliers-Bar-le-Duc).

Comme nous le lisons ci-dessus.

 Le Conseil Général prend la décision de :

 - Dénommer les routes Bar-le-Duc-Verdun « Voie Sacrée ».

 Le Ministre des Travaux Publics :

 - Prescrit dans son avant-projet :

 « De classement de la « Voie Sacrée » de Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé dans le réseau national ».

IL FAUT ATTENDRE LE 30 DECEMBRE 1923 POUR QU’UNE LOI CLASSE « ROUTE NATIONALE » L’ENSEMBLE DES CHEMINS DITS « VOIE SACRÉE » QUI RELIENT BAR-LE-DUC A MOULIN-BRÛLÉ (8 KMS DE VERDUN).

 Article Unique :

 Est classé comme route nationale, dans son état actuel, l’ensemble des Voies Vicinales du département de la Meuse qui relient actuellement Bar-le-Duc au carrefour du Moulin-Brûlé, sur la route nationale n° 3, ledit itinéraire s’embranchant à Bar-le-Duc, sur la route nationale n° 66 au point 0 km 920, empruntant les rues du Passage-Inférieur (aujourd’hui rue de Saint-Mihiel) et de Saint-Mihiel à Bar-le-Duc, les chemins Vicinaux de grande communication n° 1 bis, 2 bis, 6 bis et venant aboutir à la route nationale n° 3, à 8 kms environ de Verdun. La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des Députés sera exécutée comme loi de l’Etat.

 A.MILLERAND

Président de la République.

 Un homme de talent émet une idée originale :

 Pour commémorer cette « Voie immortelle » :

- Fixer au point de départ de la « Voie Sacrée », à Bar-le-Duc, ainsi qu’à son point d’arrivée à Verdun, d’une ou deux bornes en pierre ornées de sculptures et portant l’inscription :

 « Voie Sacrée de Bar-le-Duc à Verdun ».

 La route pourrait être jalonnée par des bornes kilométriques dont le sommet serait constitué par un casque sculpté et couronné de lauriers, portant l’inscription « Voie Sacrée ».

 - De faire fondre de vieilles douilles allemandes pour réaliser les casques.

 On lui reproche de reprendre l’idée d’un de ses confrères qui fut grièvement blessé à Verdun :

 - Qui était de jalonner la ligne du front depuis la Mer du Nord jusqu’à Belfort , de bornes ornées de sculptures et coiffées d’un casque. La première borne est inaugurée le 1er novembre 1921.

 Pour se défendre, notre artiste avance l’argument que les bornes de la « Voie Sacrée »seraient plus « artistiques ».

 Ces bornes kilométriques commémoratives qui jalonneraient la route Bar-le-Duc/Verdun pourraient être faites en ciment armé.

 La Commission Départementale reprend cette idée et émet le vœu que :

 

« Les bornes kilométriques à poser sur la future route nationale, de Bar-le-Duc à Verdun, dénommée la « Voie Sacrée » soient d’un modèle spécial, avec attributs rappelant le rôle important rempli par cette route pendant la bataille de Verdun ».

Deux projets sont présentés et celui retenu consiste à exécuter en bronze d’art les deux motifs décoratifs de la borne. La palme et le casque seront fabriqués en bronze de trois millimètres d’épaisseur environ. Ce dernier sera rempli de béton afin de faire corps avec celui de la borne pour éviter les actes de vandalisme.

 Les casques, et les palmes en bronze sont réalisés par les Etablissements DURENNE. Quant au corps des bornes, en aggloméré spécial dénommé « Euville reconstitué », il est exécuté par la Maison COIGNIET.

 Christian BOULAY

 

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