LE DEBUT DE LA BATAILLE DITE DE "VERDUN" - partie 2

LE DÉBUT DE LA BATAILLE

DITE DE « VERDUN ».

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Partie II

ALORS QUE LE BOMBARDEMENT VIENT DE COMMENCER :

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Une pluie d’acier, de fonte, de gaz toxique s’abat sur les bois, les ravins, les tranchées, les arbres, écrasant tout, transformant le secteur en une « zone de mort » dont plus rien ne pourra survivre pendant des décennies.

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Il résonne dans la campagne Meusienne et ailleurs, comme :

« Un roulement de tambour incessant ponctué de coups de grosses caisses ».

Les obus s’abattent sur les premières lignes Françaises, sur les hauts de Meuse ainsi qu’au Nord de Verdun.

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Les bois d’Haumont, des Caures, Vacherauville, les villages de Vaux, Bezonveaux, etc. sont également bombardés.

Les arbres abattus forment avec les fils de fer, un enchevêtrement méconnaissable.

LA BATAILLE DITE DE « VERDUN » NE VA PAS ÊTRE, SEULEMENT UN AFFRONTEMENT TERRESTRE :

- L’AVIATION VA, POUR LA PREMIÈRE FOIS, TENIR UNE PLACE TRÈS IMPORTANTE DANS CETTE GUERRE.

Dans le ciel Meusien, au cours, de cette journée du 21 février 1916 :

L’artillerie Allemande qui bombarde la campagne Meusienne, est guidée par des ballons dénommées « Saucisses ».

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Ci-dessus : un ballon dénommé « Saucisse » par les poilus est attaqué

par un NIEUPORT. On aperçoit l’observateur descendre en parachute.

 

Ils sont maintenus à quatre mètres du sol, par des cordes, tenus solidement par des artilleurs Allemands.

Le « DRACHEN », ballon d’observation, dénommé par les Français « Saucisse » ressemble, dit-on, à un « ridicule éléphant boursouflé ».

Le gouvernail flasque pend à l’arrière de celui-ci.

La nacelle ressemble à un balcon, qui permet d’observer le champ de bataille.

Les aérostiers ne jouissent pas du prestige des aviateurs.

En avion, nos observateurs, qui ont pour mission de repérer les batteries ennemies en action, mais trop nombreuses, ils doivent renoncer de pointer sur leurs cartes, leurs emplacements.

C’est la première fois que l’aviation fait son apparition sur un champ de bataille.

L’Allemagne, une fois de plus, va démontrer sa puissance, en alignant, la plus importante concentration d’avions.

270 machines volantes.

Elle va avoir la maîtrise du ciel, au-dessus, du champ de bataille.

Alors que l’aviation de la région fortifiée de Verdun (RFV) ne dispose que de :

4 escadrilles dont seulement une de chasse.

AU COURS DES PREMIÈRES SEMAINES DE CETTE BATAILLE :

Les FOKKER qui sont supérieurs aux NIEUPORT Français, opèrent en groupe et abattent ceux-ci.

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Ci-dessus : Le FOKKER avion de chasse.

C’est le premier appareil Allemand équipé du dispositif permettant de tirer à travers

l’hélice qui permet de détruire les avions Français.

L’inventeur de ce système est l’aviateur Français Roland GARROS.

Il est fait prisonnier avec son avion, et les Allemands s’approprièrent son invention et l’améliorèrent.

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Ci-dessus : sur le front de Verdun, départ pour une reconnaissance,

d’un biplace NIEUPORT.

Pour compléter leurs tableaux de chasse, l’artillerie Allemande bombarde les terrains de fortune, qui servent de base aux avions Français.

Balayés du ciel Meusien pendant quelques temps :

L’aviation Française va s’organiser mais il faudra attendre le printemps et surtout l’été 1916, pour rétablir et inverser la situation, au-dessus du champ de bataille.

Les avions de chasse vont arriver de tous les coins de France :

Cinq escadrilles de chasse seront rassemblées sur des terrains situés autour de Bar-le-Duc.

Seront regroupés aussi dans le secteur de Verdun, les as de l’aviation Française.

 

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Ci-dessus : L’Adjudant Jean NAVARRE, devant son appareil

(héritier des papeteries NAVARRE) dénommé la « sentinelle de Verdun »).

Notamment :

CHAPUS, DEULLIN, PELLETIER, BROCARD, NAVARRE, FONCK, NUNGESSER, GUYNEMER, etc.

 

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Ci-dessus : le sergent GUYNEMER, dans son avion

Comme nous le verrons dans un prochain chapitre.

Sur le champ de bataille :

La forêt de Spincourt, est le centre d’un véritable feu d’artifice.

La violence du feu était telle, déclare un Commandant d’une compagnie de chasseurs, blessé au bois des Caures, qu’en sortant de nos abris :

     « - Nous ne reconnaissions plus le paysage auquel nous étions habitués depuis quatre mois, il n’y avait presque plus d’arbres debout, la circulation était très difficile à cause des trous d’obus qui avaient bouleversé le sol ».

     « - Les défenses accessoires étaient fort endommagées, et il y avait un tel enchevêtrement de fils de fer et d’arbres que le tout constituait encore un obstacle sérieux pour les assaillants ».

     - Les boyaux de communication n’existaient plus. Les tranchées par contre, avaient été fortement touchées, mais étaient encore utilisables, etc. ».

 

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La plupart des arbres sont abattus, comme on peut le voir ci-dessus.

ON ENTEND CET ORAGE DE FEU ET D’ACIER À PLUS DE CENT CINQUANTE KILOMÈTRES DU CHAMP DE BATAILLE, CE TÉMOIGNAGE, DU GÉNÉRAL PASSAGA.

 

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Ci-dessus : le Général PASSAGA dans son quartier général.

« Dans les Vosges, près du lac noir où se trouve, alors, mon poste de commandement, je perçois nettement par le sol de mon abri, un roulement de tambour incessant, ponctué de rapides coups de grosse caisse ».

FACE À CETTE PLUIE D’OBUS, L’ARMÉE FRANÇAISE EST PARALYSÉE.

La violence, l’efficacité des tirs de l’artillerie Allemande, coupent les unités Françaises de liaison avec leurs bataillons, leurs régiments, mais surtout avec l’artillerie et l’aviation.

Les téléphones sont détruits, les communications sont précaires et s’effectuent par de courageux coureurs. Certains se déplacent aussi, en bicycle, tout en se faufilant entre les lignes.

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Ci-dessus : on tente de rétablir les liaisons téléphoniques.

Mal préparée, l’Armée Française ne dispose pas de canons en nombre suffisant pour réagir.

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Ci-dessus : Un agent de liaison en motocyclette.

Décimés, isolés, désorganisés, sans aucun encadrement, les bataillons Français opposent malgré tout une résistance, comme nous allons le voir, énergique et héroïque.

Mais, il ne faut pas s’étonner de la supériorité de l’ennemi.

CE TERRIBLE TÉMOIGNAGE :

« J’ai trébuché sur des choses étendues, des choses informes que j’ai pris, dans le désarroi de mes pensées, pour des paquets de chiffons, pour je ne sais plus quoi ».

« Presque ensevelis dans la boue séchée, piétinées par les relèves et les corvées nocturnes, ces choses-là, en effet, n’avaient rien de la forme humaine ».

« Mais, j’ai reconnu tout à coup, en passant, en courant, en sautant par-dessus, que c’étaient des morts ».

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« J’ai failli poser mon brodequin sur un visage glacé, aux yeux clos, encore intacts et tournés vers le ciel ».

« Plus loin, j’ai vu deux jambes coupées aux genoux et posées l’une à côté de l’autre, il y avait encore les brodequins, des molletières sans couleur et des morceaux de drap bleu ».

UN AUTRE PROBLÈME VA RÉDUIRE L’ACTION DE L’ARMÉE FRANÇAISE.

Les munitions manquent.

Le bombardement de la gare de Verdun fait que le parc ne possède plus de munitions puisque tous les trains ont été évacués. Le déchargement de celles-ci s’effectue avec difficulté.

 

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Ci-dessus : la gare de Verdun bombardée.

Il faudra attendre l’après-midi pour que les artilleurs Français réagissent et bombardent à leur tour, les batteries ennemies.

Les 21 et 22 février 1916, des ordres sont donnés sur le champ de bataille pour que leurs utilisations soient limitées.

Christian BOULAY

Illustrations de l’auteur.

 

(A suivre : « le début de la bataille

Dite de Verdun III »).

 

 

 

 

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