Le point de départ.

LE POINT DE DEPART DE LA «  VOIE SACRÉE »

N’EST PAS BAR-LE-DUC MAIS

LA GARE DE SOMMELONNE/BAUDONVILLIERS.

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Texte inédit déposé

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Février 1916.

 L’attaque gigantesque que les Allemands prévoient de lancer sur Verdun est initialement programmée pour le 13 février 1916, mais les conditions atmosphériques particulières effroyables la retarde : grêle, chutes de neige, boue rendent les déplacements difficiles.

 Dès cette date, l’Etat –major Français fait son apparition dans le secteur et du 17 au 21 février 1916, les troupes débarquent à Revigny, Bar-le-Duc, Ligny , etc…

 Les unités automobiles sont très modestes, puisque jusqu’à présent, c’est le chemin de fer qui assure le transport stratégique.

 A trois jours du déclenchement de la bataille de Verdun, le service automobile reçoit l’ordre de se préparer sans délai.

 A Bar-le-Duc :

 Le capitaine DOUMENC, Adjoint au Directeur des Services Automobiles, arrive le 19 février 1916 à Bar-le-Duc, il est accompagné du Commandant du Service Automobile de la IIIe Armée, de plusieurs Officiers et parcourent toute la région de Bar-le-Duc à Verdun.

 Création de la Commission Régulatrice Automobile :

 Le 20 février 1916, vers cinq heures du soir, ils se réunissent au lycée national (aujourd’hui lycée Raymond POINCARÉ) où est installé l’Etat-major de la Direction des Etapes et des Services (D.E.S) de la IIIe Armée et deux heures plus tard, créent la première de l’histoire, la :

 « Commission Régulatrice Automobile ».

 - Qui va devenir la « Courroie de Transmission des convois ininterrompus ».

 De nombreuses décisions sont prises, notamment :

 - Que La route qui va devenir (stratégique) commencera à Sommelonne/Baudonvilliers afin d’éviter les embouteillages à Bar-le-Duc, etc…

 Son point de départ se situe à quinze kilomètres de Bar-le-Duc à la gare du chemin de fer « Sommelonne/Baudonvilliers ». Aujourd’hui cette gare est devenue une habitation.

 Au cours de la bataille de Verdun, les munitions sont réceptionnées à la gare de Sommelonne/Baudonvilliers et stockées sur les terrains environnants, le ravitaillement, nombreux étaient le matériel qui partait par camion vers le front et accompagnaient aussi les hommes qui allaient sur le champ de bataille.

 Ce que l’on peut regretter, c’est que cette gare, après la guerre, n’ait pas été classée afin de la préserver.

 Après la guerre :

 On voyait d’un bon œil l’arrivée des touristes, la 1ère borne de la « Voie Sacrée » pouvait être le début du pèlerinage des anciens Combattants, des familles. Pour cette raison Sommelonne/Baudonvilliers sera oublié.

 Le Conseil Général de la Meuse demandera le classement de cette route stratégique mais ne respectera pas l’histoire, en décidant que le point de départ soit Bar-le-Duc, il lui supprime 15 kms.

 Verdun, quant à elle, voulait aussi sa borne commémorative, mais cette route chargée d’histoire s’arrête au carrefour du Moulin-Brûlé à 8 kms de Verdun.

 Le 21/08/1922, Raymond POINCARÉ (1860-1934) inaugure la « Voie Sacrée ».

 Raymond POINCARÉ, ancien Président de la République (de 1913 à 1920), Président du Conseil et Ministre des Affaires Etrangères (1920 à 1924) inaugure la « Voie Sacrée » en scellant la première borne rouge casquée, qui se dressait au carrefour des rues Bradfer et du Passage-Inférieur (aujourd’hui rues de Verdun-Voie Sacrée et de Saint-Mihiel-Voie Sacrée).

 Par la suite, des bornes identiques jalonneront celle qui va devenir officiellement « Voie Sacrée ».

 Le 30 décembre 1923, une loi pour la « Voie Sacrée ».

 Le Conseil Général prend la décision suivante de :

 - « Dénommer la route de Bar-le-Duc « Voie Sacrée » et porter cette nouvelle appellation sur les bornes, poteaux indicateurs, plaques, pièces diverses, se référant à cette route… ».

 Sur la proposition du Conseil Général de la Meuse, l’Assemblée Nationale et le Sénat adoptent à l’unanimité la loi :

 - « Classant comme route nationale l’ensemble des chemins dits « Voie Sacrée » qui relient Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé ».

 Elle est promulguée le 30/02/1923 par Alexandre MILLERAND, Président de la République (de 1920 à 1934).

  Christian BOULAY

 

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