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les bornes qui jalonnent...

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LES BORNES QUİ JALONNENT LA « VOİE SACRÉE »

AVANT ET APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDİALE.

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 Elles deviennent la cible des vandales,

des collectionneurs et des amateurs de souvenirs.

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Par délibération, le Conseil Général de la Meuse demande le classement de la route Bar-le-Duc/Moulin-Brûlé (Verdun), dite « Voie Sacrée », dans le réseau national.

  Le nombre de kilomètres à classer est de 48,300. Son point de départ se situe à Bar-le-Duc, au kilomètre 0,920, sur la route nationale 66, pour se poursuivre rue du Passage-Inférieur, devenue aujourd’hui rue de Verdun, et rue de Saint-Mihiel, englobant aussi les chemins vicinaux de grande communication n°s 1 bis, 2 bis et 6 bis, pour aboutir à la route nationale n° 3 au point kilométrique 27,200 situé au carrefour du Moulin-Brûlé.

 Dans une séance du Conseil Général, la Commission départementale émet le vœu que les bornes kilométriques qui doivent jalonner la route Bar-le-Duc/Moulin-Brûlé (Verdun) dénommée « Voie Sacrée », soient d’un modèle spécial. Il est prévu qu’elles soient peintes en vert et en rouge.

 La première borne est inaugurée à Bar-le-Duc par le Président POINCARÉ. Toutes les bornes identiques à celle-ci jalonnent la route Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé, mais on avait pensé bien faire en laissant les anciennes à leurs cotés.

 Chaque borne pesait 225 kilos, et était constituée d’un noyau central en béton armé autour duquel était moulée de la pierre broyée à du ciment blanc. La partie supérieure était teintée de rouge. L’ensemble, surmonté d’un casque en bronze d’un poids de 10 kgs était relié aux fondations par une armature en acier. Le système était prévu pour éviter le vol du casque.

 Puis, le 30 décembre 1923, une loi classe « route nationale » l’ensemble des chemins dits « Voie Sacrée » qui relient Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé.

 Lors de la seconde guerre mondiale :

 Les Allemands vont jusqu’à utiliser leurs chars pour détruire les bornes, afin de récupérer les casques ainsi que les palmes en bronze.

  A la libération :

 Les Américains se conduisent de la même façon, afin d’emporter en Amérique un souvenir de la France.

 Malgré ces précautions, un témoin raconte :

 Les gendarmes surprennent sur la « Voie Sacrée » un touriste Belge qui admire d’un peu trop près un casque qui était fixé sur une borne.

 En y regardant de plus près, ils découvrent dans le coffre de sa voiture, tout un outillage.

 Il ne voulait pas le voler, mais tout simplement le voir de plus près, le toucher.

 En fin de compte, le touriste n’est pas un touriste, mais un antiquaire. Lors de son procès, il est absent, il est en voyage d’affaires au Zaïre.

 Plus près de nous :

En mai 2014, c’est avec stupéfaction que ceux qui circulent sur cette célèbre route stratégique dénommée depuis plus de quatre vingt dix ans « Voie Sacrée » découvrent que huit bornes  ont été vandalisées dont quatre étaient privées de leurs casques ornés d’une couronne de lauriers.

 Depuis de nombreuses années, les casques en bronze ont disparu pour laisser la place au laiton dont la patine rappelle la coiffe originale.

 Une plainte a été déposée par le Conseil Général de la Meuse. Une enquête est ouverte, il ne reste plus qu’à souhaiter que les profanateurs soient retrouvés et condamnés lourdement.

 Après avoir questionné les autorités concernées par cette affaire :

 Il nous a été répondu et nous les en remercions :

 « Malgré les investigations et les recherches menées, l’enquête n’a malheureusement pas aboutie à l’interpellation des auteurs ».

 « Néanmoins, des mesures spécifiques ont été prises pour renforcer la surveillance sur cette route ainsi que sur les nombreux lieux de mémoire du département ».

 « Un plan d’action contre les vols sur les lieux de mémoire a également été mis en œuvre sur le département depuis cette année. Il importe, en effet, de préserver ces sites, particulièrement à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale ».

 Nous remercions aussi, le Chef de l’Agence départementale d’aménagement, qui a nous a précisé que :

 « ……….les 8 bornes dégradées ont toutes été remplacées fin octobre début novembre 2014 » etc.

 

Christian BOULAY

 

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