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Bombardement de Verdun - 8

LE BOMBARDEMENT

DE LA VILLE DE VERDUN.

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8ème partie

LA BATAILLE DE LA SOMME VA PERMETTRE DE DÉSSERRER

L’ÉTAU ALLEMAND QUI ÉTOUFFE VERDUN.

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Le Maréchal JOFFRE a préparé pendant plusieurs mois, ce qui va devenir « la bataille de la Somme ».

Elle est déclenchée début juillet 1916 par les Armées Française et Anglaise et elle se prolongera jusqu’à la fin de l’année.

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Ci-dessus : Dans la Somme, la route de Saint-Quentin au bois des Satyres.

On y dénombrera :

- 140 000 Français tués, disparus, prisonniers et il y aura aussi, 210 000 blessés.

LE BUT DE CETTE BATAILLE EST ATTEINT : VERDUN, ENFIN, RESPIRE !

A cette occasion, une cérémonie symbolique est organisée sur les décombres de la ville de Verdun.

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Ci-dessus : On voit la destruction du cercle des Officiers,

en arrière plan les deux tours de la cathédrale.

INVITÉ A CETTE MANIFESTATION, LE DÉPUTÉ DE VERDUN NOUS FAIT VIVRE SON PÉLERINAGE DANS LES RUES DE LA CITÉ VERDUNOISE.

« Je suis arrivé, une heure à peu près avant la cérémonie accompagné de Messieurs BEYLIER, premier adjoint, représentant le Maire de Verdun, AUBERT, Préfet de la Meuse, mes collègues du Sénat ainsi que des Parlementaires ».

« Nous mîmes immédiatement notre temps libre à visiter la ville ».

A l’hôtel de ville :

« Nous saluons nos braves pompiers gais et alertes, toujours prêts à porter secours aux nécessiteux ».

« Puis, nous nous retrouvons sur les quais » :

« Quel lamentable spectacle qu’offre la « rue neuve » qui, avec ses maisons polychromées, étaient uniques au  monde, que, malheureusement nous ne verrons plus ».

« Nous décidons de rejoindre la place de la Madeleine » :

« Cette place qui était, autrefois caractérisée par ses vieilles bâtisses, est devenue une ruine où s’amoncellent toutes sortes de matériaux ».

« Les obus ont mis à nu les fortifications gallo-romaines ».

« A nos pieds, à la portée d’un jet de pierre, nous apercevons la rue Mazel, qui n’est plus qu’une voie étroite au milieu d’un tas de poutres, de pierres, de résidus des vieilles maisons ».

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Ci-dessus : La place et la rue Mazel avant la guerre.

Dscf5880Ci-dessus : La rue Mazel en ruines.

« Belleville comme Verdun est un monceau de ruines ».

DEPUIS LE 21 FÉVRIER 1916, DÉBUT DE LA BATAILLE « DITE DE VERDUN ».

- Il est tombé sur la ville de Verdun entre 45 000 et 46 000 obus.

Le secteur de Verdun respire mieux :

Au cours de cette journée de l’année 1916, une cérémonie symbolique est organisée sur les décombres de la cité Verdunoise.

- L’idée d’honorer les défenseurs de la ville de Verdun, est dit-on venue spontanément à l’esprit de SM l’Empereur de Russie.

- Approuvée par les gouvernements de nombreux pays avec le soutien du Président Raymond POINCARÉ qui :

                - Va remettre à la cité meurtrie, les hommages de la France.

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Ci-dessus : L’Empereur Russe NICOLAS II,

Commandant suprême des Armées Russes de terre et des mers.

La révolution de février, l’obligera à abdiquer.

Il sera massacré avec sa famille en juillet 1918.

La cérémonie a lieu dans les galeries souterraines de la citadelle.

- Qui n’ont pas été touchées par les bombardements et qui restent à l’abri des obus.

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Ci-dessus : Au centre le Président de la République, Raymond POINCARÉ.

A sa droite, le Directeur du protocole, au fond à droite on aperçoit les Généraux.

Raymond POINCARÉ, né à Bar-le-Duc (Meuse) en 1860.

Homme d’État, avocat, écrivain, membre de l’académie Française. Plusieurs fois Ministre de 1893 à 1906.

Président du conseil (aujourd’hui premier Ministre).

Président de la République (de 1913 à 1920) pendant toute la durée de la guerre.

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Ci-dessus : L’intérieur de la citadelle.

Plus tard, le Président écrira :

« Depuis que l’idée d’un voyage à Verdun s’est emparée de mon esprit, je ne cesse d’être assailli de mille souvenirs qui réveillent en moi des heures diverses de la vie si mouvementée de la vaillante cité Meusienne ».

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Ci-dessus : A gauche, le Président POINCARÉ, à droite le Général JOFFRE.

« Parti mardi soir de Paris avec le Ministre de la guerre ».

« Les représentants de la Meuse sont tous venus, soit avec moi, soit directement. Un seul manquait à l’appel, Charles HUMBERT ».

Depuis l’entrée de la citadelle jusqu’à la salle où est dressée une estrade.

Des soldats en double rangée (qui, la veille étaient dans les tranchées) font une haie d’honneur et présentent les armes.

Dans un boyau plus large.

La musique de deux régiments entonne la « Marseillaise » qui, dit-on, vous transcende.

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Ci-dessus : Une des galeries voûtées.

Dans une salle plus vaste :

Brillamment éclairée par des centaines de « lampes électriques » est dressée une estrade réservée :

                            Au Président de la République qui prononcera un discours.

De chaque côté de celle-ci :

Sont debout, immobiles, deux porte-drapeaux dont les étendards sont déployés.

Au milieu de la salle :

Sont alignés, les Généraux représentant les Nations Alliées, Russie, Grande Bretagne, Italie, la Serbie, le Monténégro, etc.

En face :

Sont présents, les représentants du département de la Meuse. On remarque au premier rang :

                Le représentant du Maire de Verdun, son premier adjoint, qui va recevoir les décorations des Nations Alliées, comme nous allons le voir.

Dans des décors d’armes et de drapeaux :

Le Président de la République prend place sur une estrade surélevée, il a, à ses côtés :

                Messieurs MALVY, Ministre de l’intérieur, ROQUES, Ministre de la guerre.

Les Généraux :

- JOFFRE et PÉTAIN, Commandant du groupe des armées du centre.

- NIVELLE, Commandant la 2ème armée.

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Ci-dessus : Le Général MANGIN, commandant le secteur de la rive droite à Verdun.

Il prit une part importante à la victoire de la bataille « dite de Verdun ».

- DUBOIS, Commandant d’armes de la place de Verdun, etc.

Dans un profond silence, le Président de la République, prend la parole et déclare :

« CE NOM DE VERDUN » :

« Auquel l’Allemagne, dans l’intensité de son rêve, avait donné une signification symbolique et qui devait, croyait-elle, évoquer bientôt devant l’imagination des hommes, une défaite éclatante de notre armée… ».

« Ce nom représente désormais chez les nôtres comme chez nos alliés, ce qu’il y a de plus beau, de plus pur et de meilleur dans l’âme Française ».

« Mais Verdun renaîtra de ses cendres » :

« - Les villages détruits et désertés se relèveront de leurs ruines, les habitants, trop longtemps exilés, reviendront à leurs foyers restaurés, ce pays ravagé retrouvera, à l’abri d’une paix victorieuse sa physionomie riante des jours heureux, etc. ».

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Ci-dessus : Reproduction de la carte postale qui immortalisera cette journée historique.

Et, il poursuit :

« Et pendant des siècles, sur tous les points du globe, le nom de Verdun continuera de retentir, comme une clameur de victoire et comme un cri de joie poussé par l’humanité délivrée… ».

« Messieurs à la ville de Verdun qui a souffert pour la France, à la ville de Verdun, qui s’est sacrifiée pour la sainte cause du droit éternel, à la ville de Verdun dont les héroïques défenseurs auront laissé au monde un exemple impérissable de grandeur humaine… ».

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Ci-dessus : Sur le champ de bataille, dit de Verdun, en 1916, les héroïques défenseurs.

Christian BOULAY

Illustrations de l’auteur.

(A suivre :

Le bombardement de la ville de Verdun

9ème  partie).

 

 

 

 

 

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